Origine du projet
En 2010, avant la création de Dynam’eau, une première action est menée au Maroc, en partenariat avec Anwaar, une association locale de professeurs et de parents d’élèves.
Les contacts établis ont rapidement permis d’identifier un nouveau projet, autour de la construction et de la mise en eau potable de blocs sanitaires avec un assainissement autonome pour l’école primaire du village de Chograne, situé au nord-ouest du pays.
De l’eau à l’éducation
Le village de Chograne est situé dans la province de Kénitra, au nord de Rabat, la capitale du Maroc. Il appartient à la commune de Sidi Boubker El Haj et ne dispose pas encore d’un accès moderne à l’eau courante. L’école publique, qui accueille environ 500 enfants, est dépourvue de sanitaires.
Les seuls moyens d’accès à l’eau potable pour la population sont les puits communautaires du village. Un système archaïque qui révèle des problèmes périphériques, au-delà des aspects sanitaires.
L’école du village est touchée de plein fouet par ce déficit d’infrastructure et l’absence d’équipements sanitaires, avec pour conséquences l’absentéisme et le décrochage scolaire.
Les jeunes filles sont souvent les premières victimes de cette situation, les sanitaires n’étant pas murés : aucune intimité n’est envisageable et les enfants sont contraints de se rendre derrière l’école, en pleine nature, avec le risque accru d’une exposition quotidienne à différents risques de maladies et d’infections.
Les objectifs de la mission
Il s’agit d’alimenter en eau potable l’école primaire, d’installer un bloc sanitaire de 48 m2 composé de trois cabines pour les garçons, trois cabines pour les filles et deux cabines pour les professeurs ainsi que des lavabos collectifs.
Par ailleurs, la mission permettra la mise en place de canalisations d’alimentation en eau potable et d’évacuation d’eaux usées ainsi que la création d’un système d’assainissement par l’installation d’une fosse septique et l’enfouissement de drains.
L’audit préalable
Du 25 au 30 novembre 2012, Nelly Rivière et François Soustre, chefs de projets de cette première mission d’audit à Chograne qui en comptera trois au total, passent une semaine aux côtés des habitants du village. L’occasion de rencontrer les représentants de l’association Anwaar afin de valider les objectifs et interventions à réaliser.
Nelly et François recueillent les données nécessaires à la bonne marche du projet et en définissent les besoins : l’implantation du bloc sanitaire, du réservoir et des puits, le réseau d’assainissement et l’ouvrage final. Dans le même temps, des prélèvements sont effectués dans un puits situé sur la même nappe que celui à réaliser.
Par ailleurs, un inventaire complet des équipements et de l’organisation de plusieurs réunions sur le site permettent d’expliquer à chaque corps d’état les obligations et variantes nécessaires à la rédaction des devis (VRD, maçon, électricien, forgeron, etc.), en présence des fournisseurs (gros oeuvre, second oeuvre, pompe) et de partager expertise et savoir-faire.
Les autorités locales (mairie et caïd) sont également sollicitées pour obtenir l’ensemble des autorisations nécessaires à la réalisation du projet ainsi que les différentes attestations. L’association Anwaar nous permet alors d’obtenir une attestation de cession des équipements réalisés ainsi que son engagement à maintenir, pour une durée illimitée, ces équipements dans un état permettant une utilisation optimale pour les usagers de l’école.
Suivi de travaux
Du 27 au 31 janvier 2014, Ismahel Gillet et François Soustre, chefs de projets de la mission de suivi de travaux à Chograne, passent près d’une semaine aux côtés des habitants du village.
Avec l’association Anwaar, ils contrôlent l’avancement des travaux, notamment ceux de la structure. Une réussite ! Le gros œuvre a été parfaitement réalisé : le passage des alimentations en eau, des évacuations d’eaux usées et des gaines électriques ont été mises en place comme convenu, ainsi que la création de la réserve d’eau située sur le plafond hourdis.
Durant ce deuxième séjour, Ismahel et François ont testé la perméabilité du sol pour calculer la longueur des drains à la sortie de la fosse septique. Par ailleurs, une liste des travaux restant à réaliser a été établie.